Machine à écrire

Installation - Piano électromécanique, ordinateurs, horlogerie, écrans, vidéoprojecteur
eric vernhes - machine a ecrire

« Machine à écrire » est une installation auto-générative composée d’un piano électro-mécanique asservi à un ordinateur, de deux écrans et d’un dispositif horloger lui aussi connecté à un ordinateur fonctionnant en réseau avec celui du piano. L’horloge, grâce à son balancier, délivre une pulsation chaque seconde en direction des autres éléments de l’installation. A chacune de ces pulsations, l’écran donne à voir un fragment d’image choisi aléatoirement par l’ordinateur. Après que quelques images aient été générées, une phrase apparaît au bas de l’écran de l’horloge puis vient se briser en mots disparates contre le bord supérieur de l’écran. Le piano se met à jouer une proposition musicale générée par l’ordinateur qui lui est affecté. Toujours différente, cette musique est construite sur la base d’algorithmes contraints par des règles conditionnelles et des paramètres aléatoires. La hauteur et la vélocité des notes jouées par le piano génère une « partition » abstraite qui est projeté au dessus du piano.

« Machine à écrire » se propose de donner à voir et à entendre un processus de création et d’invention musical. Toutefois, le compositeur est absent. Ne reste de lui qu’un mécanisme, une méthode d’inspiration, un schéma de fonctionnement. Celui-ci s’articule autour d’une image-souvenir, une proposition écrite, le tempo d’une horloge et l’image d’une partition. Le hasard intervient dans tout cela, investissant la place laissée libre par le compositeur. « Machine à écrire 1 » est une installation complexe comme l’est le mécanisme de création. Des choses fonctionnent en réseau, par fil ou par air, des algorithmes génèrent des chiffres transformés en mouvements, la gravité guide le mouvement du pendule pour ordonner tout cela dans le temps. Toute cette complexité se condense en un moment unique où des objets familiers interagissent: Un piano, une horloge, une image accrochée au mur et, bien sur, le tabouret vide du pianiste dont il ne reste que les circonstances de sa création. il s’agit de les laisser oeuvrer.