La vague

Acier, maillechort, aluminium, bois, papier enduit, électronique, électromécanique. 200 cm

Une petite fille, sur la plage, joue à se donner le pouvoir d’attirer et repousser les vagues. Ses gestes se synchronisent avec le mouvement de va-et-vient d’un balancier qui lui-même s’harmonise avec le bruit du sac et du ressac. La synchronisation du mouvement de l’enfant, de celui de la nature (la mer) et de celui du dispositif horloger (le balancier) démontre bien les liens de causalité qu’ils entretiennent entre eux pour servir une idée de décomposition temporelle. Mais quels sont ces liens exactement ? Ou encore, lequel de ces trois symboles est-il le plus objectif, humainement parlant, de l’invention du temps ? Je pencherais pour la petite fille, qui dans son jeu de toute puissance, se veut l’organisatrice de tout cet déséquilibre. Au-delà de la loi de Newton, de la gravité ou de la mécanique des fluides, c’est bien le déroulement de l’enfance et de ses jeux qui nous donnent conscience de l’avancée du temps.