La chambre (Fukushima 2)

Acier, bois, acquarium, poissons, écrans, textile, ordinateur, electronique. 210*80*80 cm.

La chambre est un théâtre optique de Raynaud. Une image se forme dans le fond d’un aquarium alors qu’une autre image, virtuelle celle-ci, semble se former dans l’eau grâce à un miroir sans tain.

Alors tu vois on reviendra
Vers des choses simples
S’ordonner tel qu’on le veut
Dans une chambre calme
Sous le ciel sans penser par ailleurs
là où il faut
s’emmêler mieux
Des interjections des exclamations
Les désirs ne s’évanouissent
Juste se diluent
La petite mort sera la grande
(Fukushima)
Je parle de notre suicide
dans un concert de souffrance
et de désir
Comment en finir avec le progrès ?
Sans moi
S’adoubler et se couler
avec tout ses frôlements
On nous parle de radiations
Quoi de mieux
Je jette des appâts autour de ton corps liquide
Je te connais en molécule
J’endure, je m’écoule
entre toi et toi au milieux, dedans
Les frôlements nous entourent
Des tressaillements, désirs
Des muscles, sans fondements
Nous racontent drôlement nous provoquent
On peut parler de rien d’autre
On peux pas voir la vie autrement tu vois
Au coeur du réacteur
Pas envie de parler d’autre chose

Les poissons témoignent : nous nous diluons.
Nous renaitrons lorsque les bras leurs repousseront.