La pratique artistique d’Eric Vernhes repose sur la création “d’objets temporels”. Ce concept, issue de la phénoménologie, qualifie des dispositifs dotés d’un mouvement intrinsèque qui épouse celui de la conscience du spectateur. Eric Vernhes l’utilise dans son travail pour créer un moment magique: Celui où l’imaginaire du spectateur, mis en mouvement par l’oeuvre, vient à s’incarner en elle.
Notre corps, nos émotions, nos idées sont constamment en mouvement. Confrontés  au mouvement de l’oeuvre, une relation de sympathie se crée avec elle par synchronicité. Cette relation avec un objet nous fait prendre conscience de notre matèrialité: Avant tout autre chose, et en l’absence de démonstration de l’existence de l’âme, le spectateur est un corps, à un moment précis, dans un lieu donné, plongé dans la contemplation de son propre imaginaire qu’il projette dans l’oeuvre. Une parenthèse s’ouvre alors dans le mouvement incessant qui le propulse vers sa finitude. Il y a là une expérience intrinsèquement, spécifiquement humaine: L’expérience artistique.
Souvent l’art propose des questions. Le travail d’Eric Vernhes propose plutôt une ambition: conquérir un niveau toujours plus élevé de conscience de nous même, de nos corps, du monde et du temps afin de perpétuer, malgré tout les défis, l’expérience de notre humanité.

Représenté à Paris par la Galerie Charlot. Paris – Tel-aviv
Collections privées: Fondation Artphilein, Lugano – Stuart Frankel, Chicago – Coleccion BEEP de Arte Electronico, Barcelone…

Eric Vernhes’ artistic practice is based on the creation of “temporal objects”. This concept, derived from phenomenology, qualifies devices endowed with an intrinsic movement that espouses that of the spectator’s consciousness. Eric Vernhes uses it in his work to create a magical moment: the moment when the spectator’s imagination, set in motion by the work, comes to be embodied in it.
Our body, our emotions, our ideas are constantly in motion. Confronted with the movement of the work, a relationship of sympathy is created with it by synchronicity. This relationship with an object makes us aware of our materiality: Before anything else, and in the absence of demonstration of the existence of the soul, the spectator is a body, at a precise moment, in a given place, immersed in the contemplation of his own imagination that he projects in the work. A parenthesis then opens in the incessant movement that propels him towards his finitude. There is here an intrinsically, specifically human experience: the artistic experience.
Art often proposes questions. The work of Eric Vernhes proposes rather an ambition: to conquer an ever higher level of awareness of ourselves, our bodies, the world and time in order to perpetuate, despite all the challenges, the experience of our humanity.

Represented in Paris by Galerie Charlot. Paris – Tel-aviv
Private collections: Artphilein Foundation, Lugano – Stuart Frankel, Chicago – Coleccion BEEP de Arte Electronico, Barcelona…